Une des plus rétentantissantes fut celle de l'avocat Cesare Festa, un des grands dignitaires de la Franc-maçonnerie italienne. Farouchement anticlérical, il considérait la religion comme une superstition d'un autre âge.
En mars 1921, Cesare Festa se décide à se rendre à san giovanni Rotondo avec une ferme intention de démasquer l'imposture et de dénoncer à son retour, devant ses frères maçons, la superstition.
Le Père Pio ne savait rien de Cesare Festa ni de son appartenance maçonnique. Pourtant, quand il arrive dans la sacristie du couvent, au milieu d'autres pèlerins, le religieux se dirigea directement vers lui et l'interpella brutalement : « Que fait-il parmi nous celui là ? C'est un franc-maçon"
L'avocat ne nia pas. Padre Pio a ajouté : « Et quel rôle at-il celui-là dans la maçonnerie ? Festa a répondu sans hésitation : « Combattre l'église. »
Les choses étaient claires. Padre Pio n'ajouta pas un mot. Il regarda fixement Cesare et lui désigna du doigt le confessionnal. L'avocat franc-maçon s'agenouilla, vida son cœur et, sous la conduite de ce prêtre à laquelle il n'avait pu résister, il examina toute sa vie passée. Des effluves de parfums inconnus traversaient la grille du confessionnal et l'athée Festa voyait ses préventions contre la religion tomber les unes après les autres .
La conversion était d'abord une paix intérieure qui l'envahissait et le rendait accueillant aux paroles de miséricorde prodiguées par cet étrange capucin.
Il reste trois jours au couvent puis rentre à Gênes. Le bruit de sa conversion se répandit et fit la une des journaux. L'avocat converti se rendit à Lourdes puis retourna à San Giovanni Rotondo recevant des mains de Padre Pio le scapulaire qui marquait son entrée dans le tiers ordre franciscain.
De la franc-maçonnerie au tiers ordre ! En quelques mois, quel chemin !
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